8 solutions pour un intérieur plus sain !

Il y a quelques temps, dans un précédent article que vous pouvez retrouver ici, je vous expliquais à quel point nos intérieurs sont pollués.

Et par « intérieur », je ne parle pas que de notre logement, mais de tout endroits clos : les bureaux, écoles, crèches, etc., tous ces environnements sont pollués.

Or nous passons entre 80 et 90 % de notre temps enfermés dans ces lieux clos, c’est énorme. La pollution de l’air intérieur s’explique par 2 facteurs : on y vit, et on n’adopte pas forcément les bons réflexes pour y remédier.

J’ai déjà évoqué quelques solutions, mais je souhaite ici vous les présenter de manière un peu plus complète, pour un air plus sain, pour un logement plus sain !

Aérer son logement

une fenêtre est ouverte sur l'exterieur, avec vue sur un petit village

Eh oui, un premier conseil qui semble tellement évident qu’on oublie parfois de le dire !

Dans l’idéal, on aère son logement 2 fois par jour, pendant 5 à 10 minutes. Cela permet à l’air pollué de s’évacuer, et de renouveler l’air avec un air « plus frais ».

De préférence, il vaut mieux aérer lorsqu’il y a peu de circulation (coucou les citadins !), donc tôt le matin ou tard le soir. De même en été, on préfère faire rentrer de l’air pas trop chaud (je n’irai pas jusqu’à dire de l’air frais…), donc pareil, on aère tôt le matin ou tard le soir. Par contre, en hiver, on peut aérer un peu plus tard dans la matinée, entre 8h et 11h.

On aère bien toutes les pièces, notamment les pièces humides : cuisine et salle de bain.

Entretenir la VMC

une salle de bain blanche, avec un carrelage mural blanc, des produits d'hygiene sont disposés sur le meuble vasque

En parlant de pièces humides, pensez à bien installer une VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée), dans la cuisine, la salle de bain et les toilettes.

VMC simple flux, VMC double flux, VMR (Ventilation Mécanique Répartie), VI (Ventilation insufflation)…Vous trouverez toutes les infos sur les différents système de ventilation sur le document de l’ADEME ici.

Si ce système de ventilation est déjà en place, pensez à l’entretenir ! Vous pouvez la dépoussiérer régulièrement, remplacer les filtres, ou alors confier son entretien à un professionnel.
Dans tous les cas : on n’éteint jamais une VMC, et on ne condamne jamais la bouche d’extraction !

On change ses habitudes pour cuisiner

dans une cuisine, une personne cuit des aliments dans une poêle, sur une gazinière

On n’y pense pas, mais cuisinez pollue notre intérieur, que ce soit via le mode de cuisson utilisé, les appareils, et même les aliments.

Il a été prouvé qu’une cuisson sur une gazinière émet deux fois plus de polluants (notamment du dioxyde d’azote, du monoxyde de carbone, et des particules ultrafines), qu’une cuisson sur un plaque à induction.

Un rapport scientifique conduit par CLASP, l’Alliance européenne de santé publique et l’Organisation pour la recherche scientifique appliquée aux Pays-Bas indique que 12 % des cas d’asthme infantile dans l’Union européenne pourraient être corrélés avec l’utilisation de gazinières.

On déclenche donc la hotte aspirante à chaque fois, ou on laisse à minima une fenêtre ouverte quand on cuisine.

De même, les fours, notamment ceux ayant une fonction autonettoyante, émettent des polluants à chaque utilisation.

Il faut donc bien entretenir ces appareils électroménagers, qu’ils soient bien installés, ventilés, nettoyés.

Pour les aliments, ce sont les aliments les plus gras qui libèrent le plus de polluants (notamment l’acrylamide, probablement cancérigène) au contact de la chaleur.

Voici quelques recommandations de L’EFSA (Autorité Européenne de Sécurité des Aliments) pour réduire l’acrylamide dans notre alimentation :

  • Ne pas la laisser surchauffer l’huile d’olive
  • Ne pas faire brûler les aliments
  • Ne faire griller le pain que légèrement
  • Ne pas consommer les zones les plus brunies lors de la cuisson
  • Cuire les produits à base de pomme de terre tels que les frites jusqu’à qu’ils soient dorés et non brun

Choisir un mobilier plus sain et plus durable

Une fois que l’air est bien renouvelé, on évite de faire rentrer des polluants chez soi !

On retrouve les polluants (notamment des COV – Composés Organiques Volatils) dans les meubles en bois aggloméré et en MDF (dans les colles et les vernis). On privilégie donc les meubles en bois bruts, issus de forêts durablement gérées (FSC ou PEFC).

Une très bonne solution est d’acheter des meubles d’occasion : les polluants se sont déjà évaporés (tous ou en partie en tout cas).

Enfin, attention à tout le mobilier comprenant de la mousse : canapé, fauteuil, matelas, et les textiles. Les fabricants y ajoutent des retardateurs de flamme, mais ces composants chimiques sont des perturbateurs endocriniens : troubles de développement chez les enfants, baisse de QI, etc.

Choisissez donc des matelas sains.

Choisir des peintures et sols écologiques

Toujours dans l’idée de ne pas ajouter de polluants chez vous, je vous conseille d’investir dans des peintures et des sols écologiques.

peinture

Attention en peinture, il y a beaucoup de greenwashing. Ne vous fiez pas seulement au logo A+, car les critères d’obtention sont bien trop bas, et beaucoup de peintures polluantes obtiennent ce label (pour information cela signifie que le niveau de COV ne dépasse pas 30 g/L).

Une vraie peinture écologique est à base d’eau, avec un liant végétal, made in France ou made in Europe.

Quelques marques vers laquelle vous pouvez vous tourner : Colibri, Hekko, Pure & Paint, Algo.

Pareil, on évite d’acheter des peintures « dépolluantes », c’est purement marketing.

sol

Pour le sol, vous pouvez vous tourner vers le véritable linoléum, commercialisé par la société Forbo. Fabriqué à base d’huile de lin et de farine de bois (il y a 97% de matériaux naturels), il est 100% recyclable et durable dans le temps (25 ans).

Limiter les parfums

Si vous êtes adeptes de bougies, d’encens et autres parfums d’ambiance, faites attention à la composition des produits.

Eh oui, ici aussi, ce sont des produits polluants qui relarguent dans l’air des composés nocifs pour votre santé (benzène, formaldéhyde), des particules fines, qui peuvent être allergisants, en plus d’être potentiellement cancérigènes.

Je suis asthmatique et allergique : c’est la crise assurée si j’allume une bougie chez moi. Donc les quelques bougies que j’ai (4, je les ai comptées !), ne sont jamais allumées 😂

bougies

une bougie est posée sur une table basse, à coté d'un magazine

On évite les bougies avec de la paraffine et on se tourne vers des bougies fabriquées à base de cire végétale sans OGM (cire de colza, cire de soja, cire de tournesol, et à la rigueur cire d’abeille), avec une mèche en bois.

On évite les parfums : ils sont très souvent dérivés de pétrole, ont un impact environnemental non négligeable et sont allergisants.

Pour le contenant, plusieurs possibilités s’offrent à vous : sans contenant (juste la bougie), ou avec un contenant ré-utilisable (dans un pot en verre par exemple).

encens

L’encens est utilisé pour « purifier » l’air et créer une ambiance agréable, mais 95% des bâtonnets d’encens achetés sont en réalité synthétiques, trempés dans des parfums de synthèse.

Le mieux est d’éviter ce genre de produits mais si vous souhaitez en utiliser, achetez des encens naturels, fabriqués à partir d’extraits de plantes et bois aromatiques. Et aérer bien après avoir allumé un bâtonnet d’encens.

parfums d’ambiance

Les autres parfums qui ne brûlent pas, comme les vaporisateurs, les mèches et bâtonnets imbibés de parfum liquide ou les diffuseurs sont également à mettre de côté et à manier avec précaution.

On y retrouve toute sorte de polluants aux noms barbares (acroléine, benzène, limonène, formaldéhyde) pouvant causer des problèmes respiratoires, des problèmes au foie, des irritations aux yeux, et dans le pire des cas, certains cancers.

les huiles essentielles

J’attire aussi votre attention sur les huiles essentielles, qui non seulement peuvent irriter les voies respiratoires ou causer des allergies, mais qui ne sont pas fabriqués selon des procédés écologiques et sont néfastes pour notre environnement.

alors quoi utiliser pour parfumer son intérieur ?

Si vous souhaitez ajouter un parfum à la fois écologique mais bon pour votre santé :

  • Pensez aux bouquets de fleurs fraîches Françaises
  • Entourez-vous de plantes aromatiques odorantes
  • Créez votre propre pot-pourri

Nettoyer son intérieur avec des produits écologiques

un spray avec des produits d'entretien naturels est posé sur une étagère a coté d'une plante

Nous utilisons beaucoup trop de produits ménagers, et non seulement ceux-ci sont trop abrasifs et néfastes pour l’environnement, et ils contiennent aussi des composés organiques volatiles (COV) dangereux pour notre santé.

Alors plutôt que d’encombrer son placard avec des produits achetés en commerce, on achète ces 4 produits naturels et sains dans des drogueries écologiques, et c’est bien suffisant :

  • Vinaigre blanc
  • Bicarbonate
  • Savon de Marseille (le vrai !) et savon noir
  • Citron

Certains de ces produits peuvent s’utiliser seuls, et vous pouvez créer de vraies « recettes » également pour faire votre propre lessive maison, des pastilles de lave-vaisselle, etc. Ici aussi, on limite l’utilisation d’huiles essentielles : le propre n’a pas d’odeur !

Vous trouverez des tutoriels et recettes sur les sites écologiques spécialisés.

Idée reçue : les plantes dépolluantes

J’entends souvent dire que les plantes sont dépolluantes. « Ma maison n’est pas polluée, regarde, j’ai 3 plantes dépolluantes ! ».

En fait, cette idée reçue vient d’une étude de la Nasa en 1989, pour prouver que les plantes peuvent dépolluer l’air dans les stations spatiales.

Donc oui, effectivement, si vous mettez 30 plantes dans 10m2, sans porte ni fenêtres (donc sans aération ni courant d’air), dans un espace si restreint, il se peut qu’on voit des effets sur la pollution intérieur.

Mais nos maisons ne sont pas semblables à l’ISS ! Nous avons malheureusement beaucoup trop de polluants dans nos intérieurs, des pièces trop grandes, des courants d’air, etc. Une plante peut difficilement faire quoi que ce soit dans ces conditions.

Par contre, les plantes ont d’énormes bienfaits dont on discutera dans le prochain article de blog, mais elles ne sont pas dépolluantes, ne vous faites pas avoir parce que vous lisez sur les étiquettes 😉

dans une maison aux murs blancs, avec un parquet brut, une plante en pot est posée dans un coin

Voilà, j’ai fait le tour des solutions à mettre en place chez soi pour diminuer la pollution intérieure et avoir un air plus sain dans son logement. Finalement, on voit qu’il y a plein de petits gestes que nous pouvons adopter relativement facilement, et dans tous les domaines de notre intérieur.

S’il te faut plus de conseils de décoration écologique, réserve sans plus tarder ton appel découverte ici

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